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Les autres moyens possibles


Le choix du terme " moyens possibles " mérite une explication. Nous avons regroupé sous ce qualificatif des méthodes de caractère empirique (à effet non scientifiquement démontré, ou insuffisamment démontré). Celles-ci peuvent être utiles dans deux situations :

  1. Si le fumeur " y croit ". Dans ce cas, le moyen peut renforcer la motivation, et permettre à l'effet placebo de se développer.

  2. Si ces moyens sont utilisés en parallèle avec le soutien psychologique et l'accompagnement du médecin. Dans ce cas, elles sont utiles en association des conseils généraux du médecin.

Ces intérêts ne doivent pas cacher un inconvénient : lorsque le sujet est très dépendant au tabac les méthodes possibles ne sont pas dès plus adaptées, et particulièrement pour lutter contre le syndrome de sevrage.

La personne court le risque d'une longue démotivation, et pourrait croire que " rien ne marche ".
Les méthodes regroupées sous ce terme sont toutes différentes. Demandez à votre médecin celle qu'il pense être la plus adaptée pour vous (sans oublier bien sûr de prendre en compte les moyens recommandés).

Les moyens possibles que nous avons recensés sont les suivants :

  • acupuncture : L'acupuncture est une thérapeutique consistant dans l'introduction d'aiguilles très fines, en des points précis des tissus ou des organes où elles demeurent pendant un temps variable. Elle repose sur les principes de la médecine chinoise traditionnelle. Dans cette optique, la piqûre en certains points précis du corps " stimulerait les réseaux d'énergie " et entraînerait une diminution du besoin de fumer.

  • auriculothérapie :L'auriculothérapie consiste à placer un fil dans l'oreille (pendant deux à trois semaines). Son principe peut être rapproché de celui de l'acupuncture car elle dérive également de la médecine chinoise traditionnelle. Selon cette optique, l'envie de fumer serait diminuée.

  • homéopathie :L'homéopathie est une méthode thérapeutique qui consiste à soigner les malades au moyen de remèdes (à doses infinitésimales obtenues par dilution) capables, à des doses plus élevées de produire sur l'homme sain des symptômes semblables à ceux de la maladie à combattre. Certains homéopathes utilisent un extrait de " tabacum ". En fait, ce produit est destiné au traitement des très rares cas d'allergie au tabac (dont l'existence est contestée). Le sevrage tabagique n'est pas une bonne indication de cette substance.

  • mésothérapie :La mésothérapie est un traitement local par introduction dans le derme de micro-doses médicamenteuses au moyen de courtes aiguilles groupées en batterie. Les substances utilisées varient d'un praticien à l'autre.

  • hypnose :L'hypnose est un sommeil provoqué par des manœuvres spéciales ou par des médicaments hypnotiques. Elle se rapproche des psychothérapies cognitives ayant pour objectif de modifier les pensées profondes du sujet vis-à-vis de l'utilisation du tabac. Selon les promoteurs de cette méthode, seuls certains sujets dits " répondeurs " pourraient bénéficier de cette approche.

  • plan de 5 jours :On appelle " plan de cinq jours " une aide psychologique programmée dans un intervalle de temps bien déterminé (c'est-à-dire sans aucun suivi des candidats au sevrage au-delà des cinq jours fixés). Cette approche dérive d'une méthode mise au point aux États-Unis par les adventistes du septième jour (communauté religieuse chrétienne). Elle peut être rapprochée des psychothérapies comportementales et cognitives.

  • thérapie de groupe :Pour arrêter de fumer, vous pouvez également recourir à des stratégies de groupe. Là encore, c'est un choix qui vous revient : certaines personnes refusent ce type de prise en charge, d'autres au contraire peuvent y trouver des avantages ; discuter avec d'autres fumeurs de toutes les difficultés, les confronter aux siennes, échanger les expériences peut indiscutablement être bénéfique pour aider à réussir les indispensables modifications psychologiques, et faire l'apprentissage de nouveaux comportements. Les arrêts en groupe dans le cadre des entreprises, à condition d'avoir la collaboration de réels professionnels du sevrage tabagique, apportent des avantages très intéressants. Pour les actions de groupe, il est utile que les séances durent au moins trente minutes avec cinq à sept sessions, sur une durée de quatre semaines, le nombre optimum de participants étant de huit à douze. L'analyse de l'efficacité a été faite : plus le soutien est important, plus grandes sont les chances de réussite.